la femme too much s’en va t’en paix
parce qu'elle a fini d'être en guerre
parce qu'elle a fini de résister à la paix
parce qu'elle a fini d'être en mode défense
parce qu'elle a fini de combattre le monde pour l'existence
parce qu'elle a fini de s'expliquer
parce qu'elle a fini de vivre dans la peur
parce qu'elle a fini de justifier ses émotions
parce qu'elle a fini de trouver des excuses
parce qu'elle a fini de s'excuser pour son existence
la femme too much s’en va t’en paix
des sandales ailées aux pieds et des paillettes sur son décolleté,
ornée de bijoux et portant un diadème (ou est-ce une auréole?),
une robe de soie blanche flottant autour de son corps,
se reposant tranquillement sur la plage
la femme too much
s’en va t’en paix
enfin.
un chapeau noir pointu sur ses cheveux sauvages,
une belle cape arc-en-ciel sur son dos,
cristaux, herbes et cartes Oracle dans ses poches,
portant un chaudron et une baguette,
la femme too much
s’en va t’en paix
enfin.
jean bleu incurvé et t-shirt tie-dye,
son téléphone dans sa poche arrière,
sa playlist préférée dans ses écouteurs,
tatouages magiques sur ses avant-bras,
circulant à vélo dans la ville,
la femme too much
s’en va t’en paix
enfin.
un tailleur bleu foncé et des talons raisonnables,
des boucles d'oreilles en perles discrètes et une bague au doigt,
ses cheveux nichés dans un chignon poli,
tenant une mallette et un parapluie au cas où,
la femme too much
s’en va t’en paix
enfin.
pantalon de yoga violet et sweat à capuche gris,
baskets fluo et cheveux courts de lutin,
une bouteille d'eau à la main et comptant ses pas,
courant autour du pâté de maisons le matin,
la femme too much
s’en va t’en paix
enfin.
tricotant une écharpe pour sa petite-fille,
buvant du thé dans une tasse en délicate porcelaine,
se souvenant affectueusement de ses jours plus sauvages
assise doucement dans un fauteuil confortable
la femme too much
s’en va t’en paix
enfin.
des bagues sur ses dents d'adolescente,
des larmes de joie ou de tristesse dans ses yeux de Drama Queen,
une mini jupe en cuir couvrant à peine son cul,
un débardeur noir moulant avec des graffitis blancs,
la femme too much
s’en va t’en paix
enfin.
longs cheveux blonds bouclés et ondulés,
une jupe fleurie tourbillonnante et un chemisier en dentelle blanche,
ses mains pleines de farine de la cuisson du matin,
conduisant ses enfants à l’entraînement dans la voiture familiale
la femme too much
s’en va t’en paix
enfin.
maquillage magnifique et cheveux teints glorieux,
une longue robe en lamé doré épousant les courbes de son corps,
tenant une petite pochette et portant un parfum coûteux,
debout sur ces talons de folie,
la femme too much
s’en va t’en paix
enfin.
elle respire
et enfin
elle s’en va t’en paix
comme si c'était un pèlerinage
comme si c'était un défi
comme si c'était un voyage
comme si c'était un pari sur elle-même
comme si c'était un objectif
comme si c'était un cadeau pour elle-même
comme si c'était un accomplissement
comme si ce n’était pas grave
comme si c'était une urgence
comme si c'était une évidence
comme sa vie en dépendait
comme si c'était déjà fait
la femme too much s’en va t’en paix
enfin.
©IsayaBelle, 2021
Je suis Isaya, je suis artiste de techniques mixtes et créatrice, coach de vie et de business magico-pratique et multicolore, prêtresse voyageuse et enseignante déesse.
Je travaille avec le Féminin Sacré depuis plus de 20 ans, dans la vraie vie et en ligne, et j'ai animé des cercles de femmes, des tentes rouges, des ateliers d'artistes et des retraites sacrées partout dans le monde.
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